« Le commerce des armes : un commerce comme les autres »,? tel était le sujet de la dernière conférence proposée par la section « Culture & Découvertes » du Foyer Rural, et animée par Mmes Janine Doussot et Laurette Mugnier et M. Roland Gardien, membres du Conseil National du Mouvement de la Paix.
Leur exposé, très documenté, s’appuyant notamment sur des documents émanant du Ministère des Armées, et les études du SIPRI, organisme international indépendant, a mis en évidence les mécanismes de financement, les budgets militaires, et les évolutions des dépenses d’armement en France et dans le monde.
Tantôt léger dans l’évocation du sinistre Zaharoff, marchand d’armes des aventures de Tintin, personnage qui a effectivement existé, tantôt très grave, en citant pour exemple les terribles souffrances de la population yéménite, et les questions d’actualité sur les transferts d’armes, (la France est le troisième vendeur d’armes de la planète) la présentation a permis une réflexion approfondie sur les risques du surarmement de la planète, la crédibilité des pays qui ne respectent pas le Traité de Contrôle des Ventes d’Armes qu’ils ont pourtant ratifié, et la forte probabilité que leurs matériels soient employés contre des civils, ce qui constituerait évidemment une violation des lois internationales.
Le Mouvement de la Paix avec l’ONU, prône la résolution pacifique des conflits, une réduction de la production et de la vente d’armes et en conséquence la conversion des emplois hautement qualifiés vers le secteur civil.
Quelques interventions très pertinentes de l’assistance, ont porté essentiellement sur le contraste entre les sommes colossales dédiées aux armées d’une part et les besoins humains d’autre part.
Les participants se sont retrouvés devant un convivial verre de l’amitié offert par le Foyer Rural.
La section Culture & découvertes du Foyer rural a accueilli Arthur Manon pour un voyage photographique de Pékin à Lhassa.
Originaire du Beaufortain, passionné d’escalade, de ski, de randonnée, il est membre de l’association Aide à l’Enfance Tibétaine qui participe à la sauvegarde de la culture Tibétaine. et a séjourné plusieurs fois au Tibet.
La projection a permis de découvrir les magnifiques paysages chinois : Pékin et ses palais visités par des milliers de touristes tous les jours ; les soldats en terre cuite de l’empereur Qi ; la grande muraille ; la place Tien An Men ; la falaise des 1000 bouddhas ; etc.
Arthur Manon, a entrainé l’assistance jusqu’à Lhassa en empruntant le train le plus haut du monde.
Malheureusement, la forte présence chinoise (85% de la population) fait perdre son âme à Lhassa qui voit disparaitre ses quartiers traditionnels au profit de bâtiments modernes.
Cette conférence a laissé une sensation de tristesse devant la disparition d’une civilisation.
Laissant dehors le temps maussade, la section Culture & Découvertes du Foyer Rural de Montmélian s’est retrouvée dans la salle de cinéma Charlie Chaplin pour s’évader au rythme des projections de Gérard et Nicole Sibert.
« Un moment de poésie, de nostalgie et de féminisme », le titre invitait à la découverte de la symbiose entre la photographie, la poésie et la musique.
Gérard Sibert a fait partie du club Chassim 73 de Chambéry (Chasseurs d’images en Savoie). Il a appris à réaliser des montages visuels et sonores.
Il a présenté son travail entraînant l’assemblée pour un voyage de plus d’une heure, voyage enchanteur au rythme des projections : le Plat Pays, les montagnes, les saisons, les arbres, les fleurs, les traditions, les rencontres, les rêves.
Malgré un temps printanier et l’appel des jardins, les membres de la section « Culture & découvertes » du foyer rural se sont retrouvés pour écouter Serge Fudral sur le thème « Je bêche donc je voyage… Les cailloux de nos jardins ». Conférence déjà donnée au Muséum d’Histoire naturelle mais adaptée à Montmélian.
L’étude présentée par Serge Fudral correspond au secteur Montmélian-Pontcharra, en gros la vallée de l’Isère.
Généralement, dans les jardins du secteur de Montmélian, dès les premiers coups de bêche, on sort quelques galets, de toutes tailles et de formes différentes : peu usés, provenant des éboulis, ou ayant beaucoup voyagé, transportés par l’eau ou les glaciers. Selon, leur forme, on connait leur mode de déplacement : plats, ils proviennent des alluvions ; en forme de fer à repasser, ils ont été transportés par les glaciers.
Les géologues peuvent étudier les différentes couches empilées les unes sur les autres en regardant, les talus des routes, les carrières, les fouilles des maisons ou les carottages effectués pour étudier les terrains lors de grands chantiers. Grâce à ces études, Serge Fudral nous a expliqué les différentes strates que l’on peut voir, correspondant aux fluctuations des glaciers mais aussi les couches d’argile, restes des petits lacs glaciaires qui se sont formés lors de la fonte des glaces.
Autour de Montmélian, les jardins sont sur d’anciens terrains alluviaux ou morainiques.
En regardant de près tous ces cailloux, on pourra repérer, les calcaires venus des massifs subalpins, les quartzites blancs de Vanoise, les granits, de Saint Colomban ou de La Lauzière, les gneiss de l’Ecot ou du Mont Pourri, les roches vertes, anciennes roches volcaniques peuvent venir de la région de Bessans, les dolomies et les calcaires métamorphiques que l’on appelle marbres, de la barrière de l’Esseillon, les conglomérats du Beaufortain, les roches de filon. Tous ces « cailloux » ont été transportés par les glaciers de l’Isère et de l’Arc et sont allés jusqu’à Lyon.
En bêchant notre jardin, si l’on porte attention aux cailloux qui sortent sous nos coups de bêches, nous voyagerons en remontant nos vallées alpines.
-------------------------------------------------------------------------------------
Pour sa première conférence de l'année,
la section Culture & découvertes accueillait Henri Gagnère qui a transporté le public présent en Amazonie.
L'Amazone, longue de 6992 km est le plus longue fleuve du monde. Elle prend sa source dans les Andes péruviennes et rejoint l'océan atlantique par un estuaire de 330 km de long.
Henri a effectué une croisière au départ de Santarém au Brésil du 3 au 14 septembre 2017 et il a partagé avec ses amis du Foyer rural la vidéo qu'il a réalisée à partir des images rapportées.
Il a su intéresser l'assemblée en étayant sa projection d'informations techniques, culturelles et écologiques.
Il a fait découvrir la faune qu'il a eu la chance de filmer, grandes aigrettes, caracaras huppés, pics de Malherbe, urubus à tête noire, jacanas noirs, iguanes, caïmans, un paresseux, singes araignées rencontrés pendant son périple. Mais aussi une flore extraordinaire comme les nénuphars Victoria dont les feuilles atteignent trois mètres de diamètre.
Il a présenté les nombreux petits villages, construits sur pilotis, le long des canaux de l'Amazone, dont l'accès est uniquement fluvial, grâce aux bateaux-bus ou aux pirogues lorsque il n'y a plus assez de profondeur.
Il a évoqué les dégâts considérables fait à la nature sauvage par la culture du soja transgénique, la déforestation pour l'élevage des bovins et le trafic du bois. Avec les méthodes utilisées aujourd'hui, l'Amazonie n'est plus le poumon de la terre. Son drame, c'est la richesse de son sous-sol. Les lois de protection de la forêt sont détournées et contournées.
Les conditions de vie des Indiens, qui ne représentent qu'un pour cent de la population, sont très précaires et leur existence est en grand danger.
___________________________________________________________________
Pour sa dernière conférence de l'année la section "Culture & découvertes" du Foyer rural de Montmélian accueillait pour la quatrième fois le philosophe Christophe Batailh. Le thème de sa causerie était : "La place des femmes dans les trois monothéismes" qu'il avait préparé, au départ, pour le musée d'art sacré de Saint-Pierre-de-Chartreuse. Thème difficile par rapport aux religions car il y a beaucoup de caricatures.
Le texte de la Genèse fait référence pour les trois religions monothéistes.
La Genèse vient d'une tradition orale et il ne faut pas oublier que ce texte n'a pas l'intention de nous raconter exactement ce qui s'est passé. C'est un poème. Dans la Bible, il y a des vérités sur la relation entre Dieu et l'homme.
Le livre 1 de la Genèse dit : "Mâle et femelle il les créa (ensemble) à son image",
mais dès le livre 2, ce n'est plus pareil : l'homme fut créé en premier et le monde, après, autour de lui.
En hébreu, le texte dit, en parlant de la femme : "Je vais lui faire une aide contre lui" ce qui laisse entendre que la femme est là pour aider l'homme mais aussi affirmer sa propre personnalité.
Le Coran promeut une stricte égalité entre l'homme et la femme. Mais les hommes interprètent les textes, laissant la femme à un rôle subalterne et mineur.
Par rapport aux textes, les trois religions se basent sur les mêmes écrits, mais chacune y prend ce qui l'intéresse à un moment donné. Ce qui fait que la femme aura une place plus ou moins importante.
Dans la vie actuelle, les femmes ont toujours beaucoup de mal à s'exprimer dans les différentes religions et il leur est très difficile d'y trouver une place d'importance.
Il y a deux femmes rabbins en France dont Delphine Horvilleur, mais elle ne fait pas partie du consistoire.
Au Danemark, Sherin Khankan est Imam, mais sa mosquée est réservée aux femmes.
Les Anglicans permettent aux prêtres de se marier, comme chez les protestants, et les femmes accèdent à la prêtrise.
Pour les catholiques, depuis le XIème siècle, les prêtres sont voués au célibat et le code de droit canonique de 1983 affirme que "seul un homme baptisé reçoit validement l’ordination sacrée".
En conclusion, on peut dire que si la femme a si peu de place dans les religions, c'est parce que l'histoire a été écrite par des hommes, hommes qui ont le pouvoir, qui vont tout verrouiller pour ne pas ouvrir les barrières.
--------------------------------------------------------------------------------------------
En ouverture du 70ème anniversaire du Foyer Rural, la section "Culture &
Découvertes" a accueilli M. Jean Girel qui a retracé l'historique du Foyer Rural et parlé des liens de sa famille avec cette institution créée en 1948.
D'origine modeste et rurale, Roger et Yvette Girel ont créé leur école d'agriculture en 1947. Ils allaient faire cours dans les communes, en vélo, emmenant leur enfants. Les cours se déroulaient parfois dans les mairies, parfois dans les cafés. Yvette Girel expliquait donnait des cours de puériculture et Jean servait de modèle pour l'apprentissage des gestes.
Roger et Yvette ont été très marqués par leur origine sociale très modeste, la guerre et la résistance. Le père d'Yvette était un grand mutilé de la Guerre de 14 et son frère un grand résistant à l'âge de 15 ans. Le caractère premier de Roger et Yvette a été la soif de liberté et la capacité de résister.
En 1948, ils ont créé le Foyer Rural pour pouvoir accompagner les élèves qui sortaient de l'école agricole pour qu'ils ne retournent pas s'isoler chacun dans leur coin.
Yvette a décidé de créer la "Section féminine" au sein du Foyer Rural, pour affirmer l'égalité des droits entre femmes et hommes.
Roger a été très vite un formateur d'animateur, il a pendant quelques années formé des animateurs de foyers ruraux et même en Tunisie
Avec l'évolution de la ville, les ouvriers, les artisans ont rejoint les agriculteurs au sein du Foyer rural. Les maires successifs de Montmélian ont été un soutien important.
Le Foyer rural a compté jusqu'à une dizaine de sections qui révèlent les amours de la famille Girel. Art, culture, artisanat, mycologie, botanique, ciné-club, bibliothèque, voyages... seront les activités proposées par le Foyer. Jean Girel, lui-même animera la section "Art".
Roger et Yvette, ont été les "moteurs" de cette belle organisation tout en élevant trois enfants, Alain, Liliane et Jean.
Liliane a fait des études d'histoire, d'archéologie et de chinois, Alain et Jean se sont, très tôt, tournés vers la céramique.
Jean a commencé le travail au tour à l'âge de 10 ans. Il créera de nombreux ateliers de céramique, à la Maison des Jeunes de Chambéry, dans le cadre des Auberges de Jeunesse à Montmélian. Installé dans la Drôme puis à la Chapelle-Blanche, Jean construira ses fours à bois.
En 1974, il fait une visite à Paris au Musée Guimet où il découvre la céramique chinoise des Song. Il est fasciné par la qualité de cette céramique et par l'extrême sobriété des moyens mis en œuvre pour la réaliser. De ce jour, il s'est lancé dans une recherche de création personnelle en céramique tout en poursuivant deux axes de recherche le céladon et un bol noir, de Chine du Sud, à reflets irisés, qui prenait toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.
La deuxième partie de cette conférence fut la projection du film "Yohen l'univers dans un bol" retraçant la quête de Jean Girel à la recherche des techniques utilisées au Moyen-âge en Chine du sud pour la réalisation des bol noirs irisés. Le Musée du Palais à Taïwan a acquis 11 de ses pièces.
Ces recherches lui ont ouvert les portes de la Chine et du Japon où il a été invité récemment. En Chine, il a été l'invité d'honneur du festival de la céramique de ces bols noirs de Chine du sud et il a été nommé conseiller permanent du céladon de la céramique chinoise.
Toute l'assistance s'est retrouvée autour du verre de l'amitié.
Pour sa première conférence de la saison 2018-2019,
la section Culture & découvertes du Foyer rural de Montmélian accueillait Madame Béatrice Santais, Maire de Montmélian et Présidente de la Communauté de communes Coeur de Savoie, pour une présentation de cette structure intercommunale créée le 1er janvier 2014 et réunissant les communes des quatre anciens cantons de Montmélian, Chamoux, Saint-Pierre-d’Albigny et La Rochette.
Dans sa conférence, madame Béatrice Santais a expliqué l'historique et les raisons de la création de la Communauté de communes Coeur de Savoie.
Elle a exposé les compétences de cette institution qui regroupe 43 communes et 37 000 habitants.
Compétences qui ont été déléguées par les communes et recouvrent un vaste domaines: parcs d'activités économiques, tourisme, agriculture, assainissement, traitement des déchets, gestion des milieux aquatiques et préventions des inondations, petite enfance, aide aux personnes âgées, etc.
L'environnement et le développement durable ont été dès la création de Cœur de Savoie un axe fort de la politique intercommunale.
Cœur de Savoie s’est ainsi engagée très tôt dans la démarche des Territoires à énergie positive (TEPOS) ce qui a lui a valu, en partenariat avec la ville de Montmélian - d’être retenue par le CLER (Comité de liaison des énergies renouvelables) pour accueillir du 26 au 28 septembre derniers les 8èmes Rencontres Nationales TEPOS à l’issue desquelles a été lancé par les acteurs locaux « l' Appel de Montmélian » qui demande à l’Etat un partenariat confiant avec les territoires qui s’engagent pour la transition énergétique.
Après les questions du public, tout le monde s'est retrouvé autour du verre de l'amitié.
|
| |||||||||||||||||||||
|
| |||||||||||||||||||||
|
| |||||||||||||||||||||
|
| |||||||||||||||||||||