Délicieux mais dangereux

Introduction a la mycotoxicologie

• Nécessite des connaissances mycologiques et médicales
•  Toxicité innée et acquise.
•  Évolution des connaissances

Glossaire

• Mycotoxicologie : science qui traite de la toxicité des champignons.
• mycetisme: empoisonnement par les champignons.
•  Symptômes: signes d’empoisonnement.
•  Syndromes: plusieurs symptômes qui désignent un type d’empoisonnement.
  

mycotoxico

La mycotoxicologie est la science relevant de la toxicologie qui étudie les substances et les mécanismes des intoxications fongiques, c'est-à-dire causées par des champignons, notamment par l'ingestion accidentelle ou volontaire de champignons dits « supérieurs » (charnus, visibles à l'œil nu), qu'il s'agisse d'espèces sauvages ou cultivées.

• En plus des aspects cliniques et de la recherche de moyens diagnostiques et thérapeutiques, la recherche en mycotoxicologie étudie et analyse expérimentalement la toxicité des médicaments humains ou vétérinaires ainsi que les préparations alimentaires à base d'organismes fongiques, avant leur commercialisation.
• Comme son nom l'indique, cette discipline tente également de réunir l'information détenue par les toxicologues qui traitent les intoxiqués, et celle détenue par les mycologues (parmi lesquels figure traditionnellement une forte minorité de pharmaciens et médecins), conformément à l'esprit de l'ancienne mission de prévention des intoxications dévolue aux sociétés mycologiques. Les premiers connaissant les symptômes et atteintes présentés mais pas l’espèce responsable, et inversement.
• De loin, la majorité des empoisonnements suite à l'ingestion de champignons ne sont pas fatals, mais la plupart des cas extrêmement graves sont attribués au champignon : Amanita phalloides

La majeure partie des intoxications sont dues à l'ingestion de champignons non identifiés.

Comestibilité et toxicité des champignons

La plupart des amateurs désirant améliorer leurs connaissances au sujet des champignons, le font à juste titre pour deux raisons principales :

•     se prémunir contre les risques d'empoisonnement
•   élargir le nombre d'espèces susceptibles d'être consommées.
• D'une manière générale, il faut consommer des champignons en petites quantités, et jamais à tous les repas.
  

-De plus, il ne faut jamais ramasser les champignons dans les endroits potentiellement souillés ou pollués (bords des routes, composts, champs amendés, etc.), car ces organismes, composés à plus de 80 % d'eau, sont de véritables « éponges », et accumulent énormément les composés toxiques.

 -Si quelques champignons sont renommés pour leurs qualités gustatives, d'autres le sont pour leur toxicité plus ou moins importante.
Rappelons tout d'abord une règle fondamentale :
 

-Il n'y a pas de méthode miracle ni de test pratique qui permette de dire si un champignon est toxique ou comestible.
 

-Il faut être capable de reconnaître l'espèce à laquelle

elle appartient.
 

-En cas d'intoxication, il importe de bien observer les symptômes pour voir à quel type d'empoisonnement on est confronté et quelles sont les mesures d'urgence à prendre.

Dans tous les cas il faut prendre contact avec un centre antipoison et si possible fournir des exemplaires restants ou des épluchures des espèces consommées.

Outre la toxicité naturelle de certainschampignons, due à la présence d’une toxine, il existe une toxicité

« acquise » due à la pollution.

• Les principaux facteurs responsables sont:

-Les métaux lourds: (pollution industrielle)
-Les pesticides et les engrais: (pollution agricole)
-Les radioéléments: (pollution radioactive)

• Les champignons peuvent synthétiser un dérivé un mercure très nocif.
• Les métaux lourds s’accumulent dans l’organisme au niveau du foie et des reins avec une élimination très faible provocant des troubles très graves.

 -On peut signaler qu’il existe une pollution fongique par des éléments non métalliques.
 -Arsenic (as),sélénium (se)
 - Qui peut toucher:

 A. mélléa,C.nébularis,  Laccaria, Agarics, S.crassa.

-Il existe des produits phytosanitaires contre tout: insecticides, acaricides, fongicides, herbicides, etc…et bientôt homicides.

-Ces produits ont une toxicité propre et une rémanence,
-Les insecticides: Organochlorés (ddt) interdit, organophosphorés
-Le régent, le gaucho très toxique à usage très contrôlé.
-Les désherbants: les dérivés de la triazine, atrazine,simazine sont redoutables.(également interdit)
- Les engrais: en particulier les nitrates, ils peuvent se transformer en nitrosamines (potentiellement cancérigènes et présent dans certaines espèces.
-Métaux lourds. Pesticides, engrais Radioactivité
- Bien entendu tous ces produits vont polluer les nappes phréatiques.
- Espèces accumulatrices: A;bisporus,A.campestris, ect..
- L’incorporation des polluants se fait par le mycélium, les champignons ont la faculté de les capter, de les concentrer voir de les transformer.
- En effet, les champignons puisent les substances nutritives dans leur environnement
-Qu’ils soient saprophytes, parasites ou mycorhiziques.

Pollution par la radioactivité
Césium, iode

Selon leur nature, les isotopes radioactifs se fixent tous sur un organe cible.
(Iode et glande thyroïde) (césium au niveau du foie)
-Le risque potentiel est celui de l’apparition de cancers radio-induits ou d’anomalies génétiques par atteintes de l’ADN des cellules porteuses de l’information génétique
- La radioactivité des champignons dépend de:
 -La contamination des sols, des conditions météo (vents, pluies)
 -La nature du terrain, du type de forêt (contamination plus importante sur sol acide)
 -La profondeur des mycéliums.
-La sensibilité de chaque espèces et de la partie du champignon
 Des prélèvements ont été effectués en 1997, seules les espèces poussant dans le massif du Mercantour présentaient une radioactivité importante.
 Espèces accumulatrices:
 Laccaria laccata, Laccaria amethystéa, Rozites caperata,
 Xerocomus badius « bolet bai »
 Cantharellus tubaeformis,lutescens, etc…